PREMIÈRE PARTIE
Résumé et repères pour la lecture
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRES 1
ET 2 (pages 11 à 46)
RÉSUMÉ
L'histoire débute à Londres, capitale de l'Océania, le 4 avril 1984. Winston Smith, qui travaille au ministère de la Vérité, rentre le midi chez lui. Dans son appartement, équipé d'un télécran - cet appareil par lequel le Parti contrôle les individus à tout instant -, seule une alcôve échappe à la surveillance. Cet espace protégé a donné à Winston l'idée d'y tenir son journal.
Il en remplit donc la première page, dans laquelle il évoque les Deux Minutes de la Haine : ce rituel quotidien consiste, pour les employés, à se regrouper autour du télécran qui diffuse des images de l'ennemi de la nation, Goldstein, pour exprimer leur haine à son égard, par des cris ou toutes sortes de gestes hystériques et agressifs. Ce matin-là, une jeune femme brune de l'assistance s'est manifestée par sa violence particulière. À la fin des Deux Minutes de la Haine, le regard de Winston a croisé celui d'O'Brien, un homme haut placé dans l'appareil du Parti, et a cru y déceler un signe de connivence. Winston est alors persuadé qu'O'Brien est, comme lui, un adversaire du Parti.
Alors qu'il est en train d'écrire, Winston est interrompu par Mme Parsons, sa voisine, dont l'évier est bouché. La visite chez ses voisins révèle à Winston le degré d'endoctrinement des enfants, qui sont désormais des espions prêts à dénoncer leurs propres parents à la Police de la Pensée.
REPÈRES POUR LA LECTURE
Une société totalitaire
Le monde dans lequel vit Winston Smith est d'emblée présenté comme un univers totalitaire : le nom des ministères - ministères de la Vérité, de la Paix, de l'Amour et de l'Abondance (p.15) - est déjà, à lui seul, un signe caractéristique de la propagande d'État. Les slogans peints aux murs ou qui s'affichent sur le télécran (p.15, 30), les portraits omniprésents de Big Brother (p.11-13), l'existence d'un Parti unique et la surveillance constante qu'il exerce sur les citoyens, la nécessité de se cacher pour s'exprimer, ou encore l'endoctrinement des enfants (p.39-40) sont autant de détails qui confirment l'existence d'un régime totalitaire.
Un protagoniste en rébellion contre le Parti
L'histoire est racontée à la troisième personne, mais les événements sont présentés à travers le regard de Winston Smith, en focalisation interne. Ce point de vue permet au lecteur de comprendre que le personnage se situe en opposition par rapport au Parti : il s'intéresse au passé dont le Parti cherche à faire disparaître toute trace (p. 14), fait preuve d'une grande distance critique dans son récit des Deux Minutes de la Haine (p. 28), espère qu'un mouvement de résistance au Parti existe (p. 31), exprime dans son journal sa haine à l'égard de Big Brother (p. 32-33) et se perçoit explicitement comme un opposant politique (p. 45).
CHAPITRES 3
A 7 (pages 47 à 119)
RÉSUMÉ
Ces chapitres évoquent une journée type de Winston. Le récit, situé le 5 avril 1984, est entrecoupé de souvenirs du passé. Le chapitre 3 raconte d'abord la nuit du 4 au 5 avril, au cours de laquelle Winston rêve de sa mère, morte trente ans auparavant (p.47-48), puis de «la fille aux cheveux noirs» qu'il se représente nue dans un monde idéal, le «Pays Doré» (p. 49). À sept heures un quart, «heure du lever des employés de bureau» (p. 50), la sonnerie du télécran le ramène à la réalité. Le réveil est immédiatement suivi d'une séance de gymnastique pénible pour Winston dont l'état de santé est médiocre. Pendant les exercices, il pense à la guerre qu'il a quasiment toujours connue (p. 51-54). Il est rappelé à l'ordre lorsqu'il exécute mal les exercices sportifs (p. 57).