PREMIÈRE PARTIE
Résumé et repères pour la lecture
LIVRE X
LIVRE X (pages 320 à 325)
Orphée et Eurydice Les arbres qui marchent • Cyparissus
RÉSUMÉ
Orphée et Eurydice (p. 320-324). Orphée, poète de Thrace (actuellement la Bulgarie), épouse Eurydice mais d'emblée les présages sont défavorables et peu après Eurydice, piquée par un serpent, meurt et est emportée aux Enfers. Orphée, très malheureux, décide de descendre à son tour aux Enfers pour réclamer Eurydice aux divinités infernales. Il est si éloquent que celles-ci lui accordent ce qu'il demande, à la condition que, jusqu'à leur retour à la surface de la terre, Orphée ne regarde pas Eurydice. Mais alors qu'ils sont presque arrivés, Orphée ne peut s'empêcher de se retourner et Eurydice rentre définitivement dans les Enfers. Orphée, alors, fuit l'amour et erre, désespéré. Il quitte la plaine pour les montagnes du Rhodope et de l'Hémus. Il pleure et le son de sa lyre attire les arbres.
Cyparissus (p. 324-325). Parmi ces arbres se trouve le cyprès, occasion d'une légende. À Carthée, ville de Céos, île de la mer Égée, vivait un cerf magnifique, qui était aimé par Cyparissus. Mais, un jour, Cyparissus tue le cerf par mégarde, et il est désespéré de son geste. Pour mettre fin à son chagrin, Apollon le change en cyprès.
REPÈRES POUR LA LECTURE
Orphée poète
Ovide hérite d'une tradition concernant Orphée : ce héros est à la fois un poète et un musicien, qui s'accompagne de la lyre, de la cithare ou du plectre et qui, à la fois par le contenu de ses vers, par la qualité de sa voix et celle de sa musique, attire auprès de lui tous les éléments de la nature et leur dispense la paix. C'est cela qui intéresse Ovide : montrer qu'Orphée est un poète exceptionnel. Il y ajoute en outre la dimension d'éloquence qui s'attache à la rhétorique poétique : Orphée persuade tous ceux à qui il s'adresse. Le discours d'Orphée auprès des divinités des Enfers le montre. Personne, même les habitants du royaume des morts, ne peut être insensible à ses paroles « qu'il accompagnait en faisant vibrer les cordes » (p. 321). Poésie et musique contribuent à cette vertu persuasive.
La légende disait aussi qu'Orphée attirait non seulement les bêtes sauvages (qui devenaient douces comme des agneaux) mais aussi les arbres et les pierres. C'est sur cet aspect qu'insiste Ovide, parce que cela le ramène à la métamorphose.
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RÉSUMÉ